Finance verte : ESG & les critères d'investissement durable

L’investissement ESG : feu vert pour les obligations durables

A l’heure où les enjeux environnementaux, sociaux et sociétaux prennent une place prépondérante, les institutions financières, les gouvernements et les entreprises sont de plus en plus nombreux à prendre le virage de la transition énergétique via des financements durables. Cela se traduit par un ensemble de pratiques et d’instruments financiers visant à soutenir des projets contribuant positivement à la société et à l’environnement.

Place aux règles extra-financières

ESG, des critères d’investissement durable

L’investissement ESG a attiré de nombreux flux de capitaux ces dernières années avec des investisseurs qui cherchent à aligner leurs portefeuilles à des valeurs éthiques.

Un nombre croissant d’entreprises s’engage à respecter les critères ESG, et les intègrent ainsi dans leurs décisions d’investissement liés aux technologies vertes. Critères de référence en matière de financement vert, ils s’articulent autour de 3 dimensions :

  • ENVIRONNEMENT - Analyse de l’impact d’une entreprise sur l’environnement :

Gestion des ressources naturelles, bilan carbone, politique de recyclage et valorisation des déchets, engagement sur les énergies renouvelables, prévention sur la biodiversité, …

  • SOCIAL - Evaluation des aspects humains de l’entreprise :

Gestion des relations humaines, conditions de travail, diversité, parité, équité salariale, inclusivité, engagements internes et externes (clients, partenaires et fournisseurs), …

  • GOUVERNANCE - Evaluation de la qualité de gestion d’une entreprise :

Transparence financière, structure du Conseil d’administration, rémunération des dirigeants, mécanismes de lutte contre la corruption, … Il est à noter que, dans toute stratégie ESG, nous retrouvons tout ou partie des éléments forts de sensibilisation mondiale instaurés par l’ONU via le cadre universel des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD).


Quels types de financement à impact ?

Au service de la transition écologique, les obligations ESG s’articulent autour de 3 types d’obligations extra-financières :

  • Les « Green Bonds » ou obligations vertes

Créé en 2007 par l’European Investement Bank (EIB) et la Banque Mondiale, les obligations vertes ou « Green Bonds » dits aussi GB, ont vraiment pris leur envol en 2013 lorsque les entreprises et autres entités ont eu accès à leur émission.

En 10 ans, le marché des obligations vertes a connu une croissance importante. Malgré des difficultés sur l’ensemble du marché obligataire en 2022, la dynamique des Green Bonds (GB) est repartie dès début 2023.

Ces Green Bonds concernent le financement de projets liés intégralement à l’environnement comme par exemple : les énergies renouvelables (énergie solaire, éolienne, hydraulique), l’efficacité énergétique, la réduction des émissions de carbone, la gestion durable des ressources naturelles, la prévention et la maîtrise de la pollution, …

  • Les « Social Bonds » ou obligations sociales

Communément appelés « social impact bonds », ces obligations concernent les financements de projets qui ont un impact social positif sur la société. Nous pouvons citer les projets de type : éducation, accessibilité au logement, création d’emplois pour des populations défavorisées, …

  • Les « Sustainability Linked Bonds » ou obligations durables

Les Sustainability Linked Bonds (SLB) sont des instruments financiers aussi bien « green » que « social ». La différence réside dans le fait qu’il s’agit de financements structurés autour d’objectifs de performance ESG globaux pour l’entreprise émettrice. Ceci incite en général assez fortement l’entreprise à atteindre les exigences ESG.


ESG, proposition de valeur pour les investisseurs

Aujourd’hui, les acteurs financiers intègrent de plus en plus les critères ESG dans leurs processus d'analyse et de prise de décision car la performance d’une entreprise n’est plus jugée seulement par sa performance financière, mais aussi par son impact environnemental et social. Les entreprises qui adoptent des pratiques durables sont davantage considérées comme des investissements attractifs, alors que celles qui ne répondent pas à ces critères sont plus enclins à faire face à une pression croissante des investisseurs.

Des études montreraient également que les entreprises qui ont pris conscience de l’impact positif de la mise en place de pratiques responsables dans leur business model auraient tendance à afficher une performance financière supérieure sur le long terme. Celles qui ont opté pour une stratégie ESG ont montré plus de résilience et seraient ainsi plus à même d’affronter des crises économiques. Lors de périodes d’incertitude, se focaliser sur des pratiques responsables pourrait ainsi offrir une certaine stabilité.

Pourtant, des abus apparaissent et certaines intentions peuvent perdent de vue leur objectif premier : participer à un monde plus responsable. Lutter contre le greenwashing est devenu un défi à relever et c’est dans ce contexte qu’un durcissement de la réglementation est très attendue.

ESG et trésoriers : où en est-on concrètement ?

Pour encourager l’intégrité, la transparence et la crédibilité du marché de ces obligations vertes, les Green Bond Principles (GBP) ont été créées en 2014 par l’International Capital Market Association (ICMA). Ces principes sont volontaires et leur adoption dépend de l’émetteur.

Les pratiques liées aux émissions d’obligations vertes sont poussées à s’uniformiser davantage. Afin de créer un cadre réglementaire rigoureux, la commission européenne est en cours de mise en œuvre d’un standard européen sur les green bonds, the European Green Bond Standard (EU-GBS – infographie du Conseil de l’Union européenne). Ce nouveau référentiel unique d’obligations vertes, une première mondialement, va permettre de renforcer la transparence et la crédibilité des émissions obligataires sur le marché européen.

Également, sous l’impulsion de l’ESMA (Autorité européenne des marchés financiers), une agence de notation européenne nommée EASRA devrait voir le jour en 2024. Ce nouveau fonctionnement a pour objectif de clarifier le principe de notation en attribuant une note ESG via une méthodologie différente des agences de rating.

L’enjeu pour le trésorier sera de s’assurer de la mise en conformité de ses nouvelles pratiques dans le cadre de la gestion des investissements au sein de l’entreprise.

C’est en ce sens que les logiciels de gestion doivent s’adapter à ces nouveaux standards. Chez 3V Finance, nous faisons évoluer notre solution de gestion des risques titanTreasury principalement en fonction des nouveaux besoins du métier de nos clients, des évolutions que nous jugeons utiles pour faciliter la vie des trésoriers et des Directeurs financiers, et des évolutions réglementaires qui viennent ponctuer notre marché.

Pour accompagner nos clients, une équipe dédiée chez 3V Finance suit les dernières actualités, et travaille avec des auditeurs, des commissaires aux comptes et des partenaires, pour définir les meilleures adaptations qui faciliteront la gestion des nouvelles contraintes réglementaires.

Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez nos experts.

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