La double couverture : se couvrir contre les variations des devises

Renonceriez-vous à passer vos prochaines vacances aux Seychelles sous prétexte qu’il n’existe pas de vol direct à destination de l’aéroport de Victoria ? Probablement pas. Alors pourquoi votre entreprise devrait-elle renoncer à se couvrir contre les variations d’une devise inaccessible en direct lorsqu’une approche indirecte y donne accès simplement ?

À chaque problème sa solution

S’il est relativement facile de se couvrir contre une devise majeure grâce aux nombreux produits financiers offerts par le marché, il peut à première vue sembler plus complexe de se prémunir des variations d’une devise plus “exotique”. Les solutions de couverture proposées peuvent être rares, voire inexistantes, et quand bien même elles existent, leurs coûts peuvent s’avérer prohibitifs. Pourtant, une solution existe : la “double couverture”.

Tout comme certaines destinations ne sont pas accessibles en vol direct depuis votre aéroport de départ, certaines devises ne sont pas accessibles en direct depuis votre devise domestique. Mais cela ne signifie absolument pas qu’un “vol avec escale” ne vous permette pas d’atteindre la destination voulue !

Sur le marché des changes, ce vol avec escale consiste tout simplement à passer par une “devise de correspondance” pour atteindre votre “devise de destination”.

Prenons l’exemple d’une entreprise française souhaitant se couvrir contre les variations du dollar hongkongais (HKD). Si son intermédiaire ne propose pas de produits financiers pour couvrir directement les variations du dollar hongkongais face à l’euro (EUR), mais que des produits de couverture sont proposés entre l’euro et le dollar américain (USD) ainsi qu’entre le dollar américain et le dollar hongkongais, alors cette entreprise peut envisager de mettre en place une double couverture en utilisant le dollar américain comme devise pivot.

En passant de l’euro vers le dollar américain, puis du dollar américain vers le dollar hongkongais, l’entreprise parvient ainsi à se couvrir contre les fluctuations de la paire EUR/HKD.

Bien gérer les risques spécifiques à la “double couverture”

Plutôt simple à concevoir, une stratégie de double couverture nécessite une bonne gestion des risques de change puisqu’il s’agit pour l’entreprise de gérer à la fois le risque de change croisé, mais également les risques d’exécution et d’intermédiation.

Une bonne gestion du risque de change croisé requiert de dimensionner correctement la taille de ses deux opérations de couvertures, tout dépassement sur l’une ou l’autre des paires de devises pouvant entraîner une dangereuse surexposition aux fluctuations du marché des devises.

Mais cela n’est pas tout, il est également essentiel de synchroniser à la fois la création, mais également le roulement et le débouclage des positions de couverture afin de ne jamais être exposé à l’une ou l’autre des paires de devises, mais toujours aux deux paires simultanément.

Choisir les bons intermédiaires financiers s’avère donc ici crucial pour garantir une parfaite exécution des ordres, mais aussi pour limiter au maximum le risque d’intermédiation et les coûts de l’opération de change.

Dans la pratique, couvrir le risque de change d’une devise exotique n’est pas plus compliqué que de choisir une destination de voyage peu desservie, à condition bien évidemment d’accepter les vols avec escale.

Toutefois, pour que vos opérations de double couverture soient une réussite et que votre risque de change croisé reste sous contrôle, vous devez disposer des bons outils.

Il est en effet essentiel de pouvoir estimer puis suivre avec précision les coûts appliqués par chaque intermédiaire à chacune de vos opérations de change, mais également de pouvoir créer et visualiser votre montage sous différents angles (position composée « nettée » et position décomposée « non-nettée » notamment).

L’accès à un reporting précis et didactique vous permettra ici de suivre votre taux de couverture réel ainsi que les gains et pertes de change réalisés par paire de devises, mais également sur la paire de devises reconstituée. Vous pourrez également tester le taux de couverture simulé ou réel de votre position composée ou de chacun de ses éléments pris individuellement dans différents scénarios de marché.

Qui plus est, disposer d’un outil capable de gérer automatiquement vos écritures comptables tout au long de la vie de l’opération (de la mise en place au débouclement) vous permettra de comptabiliser les gains et pertes de votre position globale dans un même jeu d’écriture afin de soigner la clarté de vos comptes et la justesse de votre communication financière.

Pour toutes ces raisons, si vous envisagez la mise en place d’une stratégie de « double couverture », vous doter d’une solution de trésorerie spécialisée dans la gestion des risques financiers telle que titantreasury vous permettra de simplifier, d’accélérer et d’optimiser votre gestion du risque de change en toute sécurité.

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