IFRS9 : L’amélioration de la communication financière en entreprise

IFRS 9 : L’amélioration de la communication financière en entreprise.

La crise de 2008 a contribué à faire émerger de nouvelles normes et notamment l’IFRS9 alors que la norme IAS39 n’autorisait l’enregistrement de provisions que lorsque le risque de crédit était avéré, c’est-à-dire dès lors de la survenance d’un événement objectif (comme par exemple un défaut de paiement). Ceci avait pour but d’empêcher tout enregistrement de provisions préventives visant à compenser de mauvais résultats ultérieurs.

Ainsi après la crise financière, le manque de transparence et la reconnaissance tardive des pertes de crédit sont pointées du doigt comme les grosses faiblesses de la norme IAS39.

L’un des principaux objectifs de l’IFRS9 consiste ainsi à améliorer la communication financière et non financière des entreprises. Les entreprises doivent adopter aujourd’hui une communication financière plus transparente, impulsée notamment par l’entrée en vigueur en janvier dernier de cette nouvelle norme. Les lecteurs des états financiers attendent par exemple une meilleure visibilité sur les stratégies de couverture de change mises en place par les entreprises. La mise en application de la norme IFRS9 accélère cette évolution vers plus de transparence et les entreprises ont désormais l’obligation de présenter des informations plus détaillées sur les risques d’exposition.

L’IFRS9 intègre ainsi des obligations complémentaires de communication sur le risque de change, la gestion du risque par couverture de change et l’enregistrement des provisions. Portant sur l’impact de la volatilité des devises sur les comptes de 2016, une étude publiée par Mazars fin 2017 révèle ainsi qu’environ 40 % des sociétés étudiées présentent leur chiffre d'affaires accompagné d'au moins deux agrégats de compte de résultat pour expliquer l'incidence du change sur leurs performances en 2016. Il s’agit là d’une évolution importante par rapport aux pratiques cinq ans auparavant où elles n’étaient que 10% à mentionner cet impact sur leurs comptes.

La nouvelle norme conduit donc les entreprises à présenter des informations en annexes sur les activités de couvertures. Les modifications répondent ainsi aux questions posées par les utilisateurs des états financiers sur la difficulté de comprendre les impacts liés à la comptabilité de couverture. Concrètement, ce nouveau référentiel qui remplace la norme IAS39 introduit ainsi des avancées permettant aux entreprises d’aligner la comptabilité de couverture avec leur pratique de gestion.

La mise en place de la norme en entreprise se traduit par des coûts importants car elle nécessite la création ou l’enrichissement de référentiels existants, la mise en place de nouvelles organisations de travail, et enfin des moyens technologiques robustes permettant le traitement de volumes de données encore plus importants. De nouvelles exigences en matière de communication et de reporting réglementaires sont apparus. Ces nouveaux besoins de reporting vont impacter les processus comptables et les SI du point de vue de l’actualisation et de la production du reporting réglementaire. Dans un contexte réglementaire en perpétuelle mouvance, il est indispensable de disposer de la capacité à pouvoir optimiser le paramétrage des outils afin d’en assurer leur flexibilité et leur évolutivité.

Pour en savoir plus, téléchargez notre livre blanc : IFRS 9 Opportunité ou Challenge pour les trésoriers ? 

Nouveau call-to-action

partager cet article

CET ARTICLE VOUS A PLU

Abonnez-vous à InFinance le blog

Recevez par email les dernières actualités de la trésorerie d’entreprise.

NOS DERNIERS ARTICLES